Deschler-Erb, S.; "La contribution de l'archéobiologie à l'étude de l'artisanat romain", in Michel Polfer (éd.), Artisanat et économie romaine: Italie et provinces occidentales de l'Empire. Actes du 3ème colloque international d'Erpeldange (Luxembourg) sur l'artisanat romain , 14-16 Octobre 2004, Monographies instrumentum 32, Montagnac (2005) 31-38
PDF
Introdution:
L’archéologie romaine regroupe différentes disciplines «classiques» comme la céramologie, la numismatique ou l’architecture. L’archéobiologie, qui, en l’absence de sources littéraires, a été introduite dès le 19ème siècle pour l’étude des périodes préhistoriques, commence seulement à être intégrée à l’archéologie romaine comme une discipline à part entière. Le but de cet exposé est de montrer le potentiel du travail interdisciplinaire pour l’étude de l’artisanat romain.
Introdution:
L’archéologie romaine regroupe différentes disciplines «classiques» comme la céramologie, la numismatique ou l’architecture. L’archéobiologie, qui, en l’absence de sources littéraires, a été introduite dès le 19ème siècle pour l’étude des périodes préhistoriques, commence seulement à être intégrée à l’archéologie romaine comme une discipline à part entière. Le but de cet exposé est de montrer le potentiel du travail interdisciplinaire pour l’étude de l’artisanat romain.
L’archéobiologie regroupe deux disciplines : l’archéozoologie et l’archéobotanique. Aujourd’hui encore, il y a relativement beaucoup d’archéologues qui pensent que ces deux disciplines ne donnent que des informations sur la nourriture. Cette vision est très réductrice. En réalité, l’archéozoologie nous donne des informations très variées sur l’importance des animaux pour les sociétés anciennes, que ce soit comme puissance de travail, comme animal de compagnie, comme fournisseur de matières premières ou encore comme valeur symbolique. Dans les sociétés préindustrielles, l’animal jouait donc un rôle multiple. Fournir de la nourriture n’était qu’un seul de ces rôles. Il en va de même pour l’archéobotanique : les plantes peuvent être employées aussi bien comme remèdes que comme combustible. Elles avaient également une valeur symbolique. On utilisait le bois dans la construction des maisons et pour fabriquer différents objets. Les plantes permettaient encore de confectionner des textiles. Bref, l’archéobiologie s’occupe de toutes les matières organiques. Elle enrichit notre connaissance de la vie quotidienne antique en nous donnant des informations multiples, complémentaires des méthodes «classiques».
Prenons par exemple la tannerie, un artisanat organique typique.